• Conseillé par
    3 décembre 2018

    Enfance, nouvelles

    Dans ce très beau recueil, Gilles PARIS nous donne des nouvelles de l’enfance.

    Ces enfants sont face à des situations douloureuses : perte d’un ou plusieurs parents, éloignement parental. Mais ils trouvent en eux et en la vie l’envie de continuer.

    J’ai aimé les prénoms des enfants de ces différentes nouvelles, qui ont tous une histoire, une signification.

    J’ai aimé les ressemblances entre les histoires : les personnages ont tous, ou presque, les yeux bleus.

    J’ai aimé retrouver parfois d’une nouvelle à l’autre les papillons et la mer.

    J’ai aimé voyager de l’Uruguay à Lausanne, en passant par Paris et le Stromboli.

    Cette lecture m’a offert une parenthèse d’enfance.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de la couleur bleue qui m’a semblé dominer le recueil.

    https://alexmotamots.fr/la-lumiere-est-a-moi-gilles-paris/


  • Conseillé par
    3 décembre 2018

    Enfances

    Très belle photo en couverture. Dans ce recueil de dix-neuf nouvelles, le lecteur va rencontrer des enfants, des adolescents, dont l'enfance a été abîmée par la mort d'un proche, par l'absence, par la maladie et c'est autour de ce fantastique pouvoir de re-naissance que se construisent ces textes doux, mélancoliques, mais remplis de l'espérance de jours nouveaux. L'auteur nous emmène dans un grand voyage, tant géographique que psychologique.


  • Conseillé par
    11 novembre 2018

    Dix-neuf nouvelles composent ce recueil publié dans la collection Haute enfance de Gallimard. Dix-neuf nouvelles qui ont en commun l'enfance, soit parce que les narrateurs sont des enfants soit parce que devenus adultes, ils racontent un fait, un événement ou toute une partie de leur passé qui les a bouleversés et a donné à leurs vies des directions inattendues.

    Gilles Paris excelle dans les romans qui mettent en scène l'enfance ou l'adolescence (Courgette inévitablement, mais aussi Marnie dans l'excellent "Le vertige des falaises").

    À travers l'art de la nouvelle, il montre toute l'étendue de son talent d'écrivain, alternant les récits oniriques voire ésotériques comme la nouvelle intitulée "Vivants et les réalistes", directs, comme l'étonnante "La petite dernière", histoire écrite dans un style rapide aux phrases courtes qui met en scène une petite fille aux réflexions surprenantes, violentes. La jolie "Enfants de cœur" est tout aussi courte, rapide et étonnante.

    Je l'ai dit plus haut, le thème principal est l'enfance. L'enfance malheureuse, beaucoup des petits narrateurs sont orphelins d'un parent ou des deux. Il est donc beaucoup question de l'absence, de l'amour parents/enfants, de l'amour entre les parents, des amours adolescentes, du désir, de la solitude, du désamour voire du manque d'amour total. Les jeunes observent beaucoup les plus âgés, tentent de les aider à surmonter le chagrin de la perte de l'être aimé lorsqu'eux-mêmes y sont confrontés. Souvent, dans les histoires de Gilles Paris, ce sont eux les plus forts, les plus lucides.

    Les enfants de Gilles Paris se posent beaucoup de questions, ont des rêves trop grands ou des vies trop courtes. Ils vivent un peu partout dans le monde, en Uruguay, à Stromboli, en France, et ils rencontrent des gens qui viennent de partout, un véritable hymne à la tolérance et à la mixité qui profitent à tous. En plus, les paysages sont beaux, on aurait envie de visiter tous les lieux que l'auteur décrit. S'y ajoute parfois, une dose d'hommage aux grands écrivains - peut-être involontaire tant ils ont marqué - comme dans Eytan où je me suis retrouvé plongé dans une description de la bourgeoisie Agatha-Christienne : les paysages, les liens entre les protagonistes,...

    Bref, beau recueil, qui peut se lire d'une traite mais qui sera mieux à alterner avec d'autres lectures pour profiter plus longtemps de chaque nouvelle.