- EAN13
- 9782753563056
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 23/05/2019
- Collection
- Le Sens social
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Les paradoxes de l'écriture
Sociologie des écrits professionnels dans les institutions d'encadrement
Presses universitaires de Rennes
Le Sens social
Autre version disponible
La montée en puissance de la logique gestionnaire dans les administrations
publiques confronte les professionnels à la multiplication des procédures
d'évaluation et au renforcement de la codification des écrits liés à
l'exercice quotidien de leur travail. Militaires, policiers, magistrats,
greffières, surveillants pénitentiaires, observateurs européens des lieux
d'enfermement, travailleurs sociaux et médecins étudiés ici, tous déplorent
cet accroissement des écrits standardisés qui réduit considérablement le temps
consacré aux fonctions « nobles » du métier. La multiplication des procédures
d'écriture, passage obligé de la reddition de compte, est d'autant plus
condamnée qu'elle touche des professions qui ont un rapport paradoxal à
l'écrit. La figure du terne bureaucrate plane comme un stigmate à tenir à
distance. Paradoxe en effet puisque ce commis aux écritures tant moqué
maîtrise un capital nécessaire non seulement à la réalisation du travail lui-
même et à son contrôle, mais aussi à la mobilité des trajectoires
professionnelles. L'écriture est de fait centrale dans les carrières. Celui
qui n'y a pas accès reste un simple exécutant, alors que celui qui la mobilise
conformément aux normes de sa profession possède un atout essentiel dans les
luttes de placement. Grâce à la diversité des terrains mobilisés, les auteurs
réunis dans cet ouvrage dévoilent les paradoxes de l'écriture professionnelle.
Outil privilégié du new public management, elle reste une ressource
essentielle dans la division du travail et dans les stratégies de mobilité et
de distinction des professionnels.
publiques confronte les professionnels à la multiplication des procédures
d'évaluation et au renforcement de la codification des écrits liés à
l'exercice quotidien de leur travail. Militaires, policiers, magistrats,
greffières, surveillants pénitentiaires, observateurs européens des lieux
d'enfermement, travailleurs sociaux et médecins étudiés ici, tous déplorent
cet accroissement des écrits standardisés qui réduit considérablement le temps
consacré aux fonctions « nobles » du métier. La multiplication des procédures
d'écriture, passage obligé de la reddition de compte, est d'autant plus
condamnée qu'elle touche des professions qui ont un rapport paradoxal à
l'écrit. La figure du terne bureaucrate plane comme un stigmate à tenir à
distance. Paradoxe en effet puisque ce commis aux écritures tant moqué
maîtrise un capital nécessaire non seulement à la réalisation du travail lui-
même et à son contrôle, mais aussi à la mobilité des trajectoires
professionnelles. L'écriture est de fait centrale dans les carrières. Celui
qui n'y a pas accès reste un simple exécutant, alors que celui qui la mobilise
conformément aux normes de sa profession possède un atout essentiel dans les
luttes de placement. Grâce à la diversité des terrains mobilisés, les auteurs
réunis dans cet ouvrage dévoilent les paradoxes de l'écriture professionnelle.
Outil privilégié du new public management, elle reste une ressource
essentielle dans la division du travail et dans les stratégies de mobilité et
de distinction des professionnels.
S'identifier pour envoyer des commentaires.