A mon frère qui n'est pas mort
EAN13
9782246644095
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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A mon frère qui n'est pas mort

Grasset

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« A Fréjus, il y avait la plage sur laquelle, pendant longtemps tu as régné.
Dans ma mémoire, cette plage des années cinquante est encore à peu près
déserte. Notre peau était encore plus méditerranéenne que la mer. Elle
brunissait au fil de l'été, le sable s'accrochait aux cheveux, nos sexes
étaient salés et les filles s'allongeaient comme des royaumes. » Ce livre
intime fait entendre deux voix : l'une est celle de François écrivant une
lettre tendre ou blessée à son frère aîné Philippe, en une plongée dans la
mémoire familiale, entre une mère corse et un père au service de la
République. Il l'apostrophe à travers le temps, se souvient des chamailleries
d'adolescent, des brûlures de l'été, des études, puis du comédien, du clown
triste, du Capitaine Fracasse au théâtre, du personnage public qui s'éloigne,
prend la nuit comme compagne, et se perd, à jamais, dans la drogue et
l'alcool. L'autre voix, celle de François Léotard l'auteur, cherche à
comprendre l'être humain, trop humain : celui qui aimait à citer « Qui va à sa
perte, sa perte l'accueille » mais chantait et écrivait, jouait avec Ariane
Mnouchkine, montait une pièce de Bernard-Marie Koltés avec Patrice Chéreau, ou
recevait le César de la meilleure interprétation pour La balance. L'homme
quitté par Nathalie Baye, le séducteur qui aimait trop facilement, devenait
père à son tour, et continuait pourtant de flirter avec les moyens d'en finir.
Ce livre inclassable, émouvant, n'est pas une biographie de Philippe Léotard,
comédien, chanteur, mort le 25 août 2001. D'une voix l'autre, l'auteur nous
fait osciller entre l'enquête et le journal intime, le souvenir et la
rencontre, avec Michel Piccoli ou Patrice Chéreau, entre le portrait d'un
frère qui refuse de mourir et l'autoportrait de l'auteur, qui se demande s'il
a su l'aimer.
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