- EAN13
- 9782213651804
- Éditeur
- Fayard
- Date de publication
- 04/2014
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Fayard 18,00
" Le maux diagnostiqués dans ce livre juste avant la Seconde Guerre mondiale
n'ont rien perdu de leur virulence. Les progrès vertigineux, imprévisibles il
y a 50 ans, de l'informatique et de la biologie (la machine tenant lieu de
pensée, les greffes d'organes, les manipulations génétiques, etc.) amplifient
aujourd'hui cette menace de dénaturation (le mot allemand Verwesung serait
plus expressif) des sources profondes de l'existence.
Faut-il condamner en bloc tous ces progrès? Nous assistons à une révolution
sans précédent dans l'histoire, et l'absence de références dans le passé rend
incertaine toute prévision de l'avenir. " La tragédie de l'homme moderne,
a-t-on écrit, est de mettre sa fin dans le perfectionnement des moyens ". Or
les moyens coupés de la fin se retournent contre leur auteur. Et l'unique
problème se pose ainsi: l'homme, investi de pouvoirs démesurés sur la nature
et sur lui-même, saura-t-il dominer et sélectionner ces moyens en vue de sa
fin ou succombera-t-il sous leur puissance désorbitée? Sera-t-il le vainqueur
ou la victime de ses conquêtes?
La révolution technique appelle, exige une révolution spirituelle _ celle-ci
ne pouvant être, selon l'expression de Simone Weil, que " le retour à un ordre
éternel momentanément perturbé ". Un ordre fondé à la base sur le respect de
la nature et de ses limites et au sommet sur le retour à Dieu, seul
dispensateur d'un infini qui nous attend dans l'éternité et que nous cherchons
pour notre ruine sur la terre et dans le temps. "
Gustave Thibon
n'ont rien perdu de leur virulence. Les progrès vertigineux, imprévisibles il
y a 50 ans, de l'informatique et de la biologie (la machine tenant lieu de
pensée, les greffes d'organes, les manipulations génétiques, etc.) amplifient
aujourd'hui cette menace de dénaturation (le mot allemand Verwesung serait
plus expressif) des sources profondes de l'existence.
Faut-il condamner en bloc tous ces progrès? Nous assistons à une révolution
sans précédent dans l'histoire, et l'absence de références dans le passé rend
incertaine toute prévision de l'avenir. " La tragédie de l'homme moderne,
a-t-on écrit, est de mettre sa fin dans le perfectionnement des moyens ". Or
les moyens coupés de la fin se retournent contre leur auteur. Et l'unique
problème se pose ainsi: l'homme, investi de pouvoirs démesurés sur la nature
et sur lui-même, saura-t-il dominer et sélectionner ces moyens en vue de sa
fin ou succombera-t-il sous leur puissance désorbitée? Sera-t-il le vainqueur
ou la victime de ses conquêtes?
La révolution technique appelle, exige une révolution spirituelle _ celle-ci
ne pouvant être, selon l'expression de Simone Weil, que " le retour à un ordre
éternel momentanément perturbé ". Un ordre fondé à la base sur le respect de
la nature et de ses limites et au sommet sur le retour à Dieu, seul
dispensateur d'un infini qui nous attend dans l'éternité et que nous cherchons
pour notre ruine sur la terre et dans le temps. "
Gustave Thibon
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