Peur blanche, roman

Ken Follett

Le Livre de poche

  • Conseillé par
    19 décembre 2020

    En Écosse, la veille de Noël, les laboratoires Oxenford sont victimes d’un cambriolage. Quatre individus armés ont réussi à s’introduire dans la bâtisse hyper sécurisée qu’on surnomme ‘’le Kremlin’’ pour s’emparer d’une souche du virus Madoba-2, mortel et sans antidote connu. Pour Toni Gallo, la cheffe de la sécurité, c’est un drame professionnel et personnel. Non seulement, elle se sent responsable des failles dans le système de sécurité mais elle risque de perdre l’estime et la confiance de son patron, Stanley Oxenford, scientifique de génie, veuf et séduisant, dont elle est secrètement éprise. Alors qu’une tempête de neige imprévue s’abat sur la région, Toni se lance à la poursuite des malfaiteurs, persuadée que la météo perturbée peut jouer en sa faveur et ralentir leur fuite.

    Cela aurait pu être un thriller haletant dans l’ambiance glacée de l’Écosse paralysée par une tempête de neige, à la poursuite de dangereux malfrats en possession d’un virus capable de tuer des millions de personnes. Cela aurait pu être une enquête menée de main de maître par une femme forte, efficace et indépendante.
    Malheureusement, l’histoire tourne en eau de boudin, les cambrioleurs passant de dangereux criminels à ridicules bras cassés, accumulant les bourdes, les ennuis et la malchance. Quant à Toni Gallo, sous son physique athlétique, elle cache un cœur de midinette qui bat la chamade rien qu’à l’évocation d’un patron qui affiche pourtant plus de soixante printemps, soit le double de son âge.
    S’ajoute à cela, une foultitude de personnages caricaturaux, du fils indigne à l’adolescente rebelle, en passant par le beau-frère dragueur, l’ex-femme acariâtre, etc., etc.
    La traque n’en est pas véritablement une, les méchants étant très vite localisés et leurs projets déjoués.
    Déception donc dans la bibliographie d’un Ken Follett qu’on a connu plus en forme.